Avec les nouvelles sanctions contre la Russie qui seront annoncées aujourd’hui/demain je m’attend que le secteur du GNL qui sera le plus intéressant à observer. Le gas russe sera sans doute remplacé par le gas américain et qatari. Je garde l’action Cheniere (LNG) et GTT, que nous avons dans notre portefeuille Rentier. Il faudra faire du stock picking dans les entreprises qui sont spécialisées dans le storage du gaz et l’infrastructure. Ca sera probablement le prochain boom. Les énergies renouvelables restent mon investissement de fond en permanence.
Nouvelles Sanctions
Le président Joe Biden et ses alliés réunis jeudi à Bruxelles devraient annoncer à la fois de nouvelles sanctions contre la Russie et de nouvelles mesures visant à empêcher le Kremlin de contourner les sanctions économiques existantes. Ces mesures devraient couronner une intense journée de diplomatie qui verra Biden assister à un sommet d’urgence de l’OTAN, à une réunion du Groupe des 7 et à une session du Conseil européen. Les États-Unis et leurs partenaires devraient également annoncer de nouvelles mesures visant à “renforcer la sécurité énergétique européenne et à réduire la dépendance de l’Europe vis-à-vis du gaz russe”. Nous nous attendons à ce que de nouvelles sanctions à l’égard de la Russie soient annoncées en fin de semaine, à l’occasion du Sommet Européen. Plusieurs Etats de l’Est poussent pour des sanctions visant le pétrole russe (la Pologne, en particulier). Le marché n’est certainement pas préparé à cette éventualité.
Les Européens cherchent à sanctionner le pétrole russe. Plusieurs options sont sur la table :
1) taxer les importations de pétrole russe en Europe à 100%. Cela inciterait les acheteurs à se tourner vers d’autres fournisseurs. Le pétrole russe trouverait toutefois des débouchés, à des prix très décotés, en Chine et en Inde par exemple ;
2) payer directement 30% de la facture à la Russie et mettre 70% sur un compte sous séquestre qui serait débloqué dès que la Russie stoppe son invasion et
3) les fonds gelés de la banque centrale russe, ceux des oligarques et éventuellement les fonds mis sous séquestre au titre de l’achat de pétrole russe pourraient être redistribués à l’Ukraine afin de permettre sa reconstruction. Des annonces dans ce sens pourraient être faites à l’occasion du Sommet Européen de jeudi et vendredi (avec la présence du président américain Joe Biden jeudi).
Guerre en Ukraine
Sur le front de la guerre en Ukraine, ce que je vous dis dans les Café du Dimanche commence à apparaitre dans les médias (voir la citation en gras):
NYT : Les progrès russes ont ralenti : les forces ukrainiennes ont monté de multiples contre-offensives et elles ont déclaré hier avoir repris la ville stratégique de Makariv, à l’ouest de Kiev. L’imagerie satellite montre également que la Russie a retiré la plupart de ses hélicoptères de l’aéroport de Kherson, la plus grande ville qu’elle avait capturée jusqu’à présent. Les pertes militaires russes ont augmenté : le Pentagone a évalué que sa « puissance de combat » en Ukraine est tombée en dessous de 90 % de sa force d’origine pour la première fois. Maintenant, les questions se posent sur le leadership du président Vladimir Poutine, alors que les décès de hauts fonctionnaires continuent d’augmenter. Des responsables militaires à la retraite formulent des critiques à peine voilées de l’invasion et de la qualité des renseignements qui l’ont précédée. “L’ennemi a été sous-estimé dans tous les aspects”, a déclaré un ancien dirigeant.
Saxo Bank: Beaucoup d’investisseurs croient encore qu’un accord diplomatique puisse être atteint entre l’Ukraine et la Russie à court terme. C’est peu probable, selon nous. Les principaux pays qui servent de pont entre Kiev et Moscou (Israël et Turquie) ne sont pas en mesure de faire part d’avancées significatives. Nous avons tendance à croire les mises en garde de la Maison Blanche à propos d’une escalade (cyberattaques russes contre l’Occident et usage possible d’armes chimiques et biologiques en Ukraine par la Russie). Le marché va devoir s’habituer à ce que la guerre en Ukraine fasse partie du nouveau panorama d’investissement et certainement pour longtemps. Le vrai problème d’un point de vue marché, c’est que la guerre en cours entraîne de désastreuses conséquences sur les chaînes d’approvisionnement et, plus globalement, sur la trajectoire de l’inflation. Cela va aboutir à des politiques monétaires beaucoup plus restrictives. C’est certain aux Etats-Unis. Le cycle de durcissement monétaire pourrait être d’environ 400 points de base (ce serait un cycle de relèvement des taux similaire aux précédents). En zone euro, le débat persiste encore sur l’ampleur de la normalisation à venir. Etant donné les pressions inflationnistes, on ne peut plus exclure une hausse des taux dès cette année. Nous n’allons toutefois pas nous risquer à donner un mois précis – soyons francs, personne ne le sait.
Aluminium et les Métaux
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont conclu un accord pour assouplir les tarifs sur l’acier et l’aluminium britanniques, résolvant un irritant de longue date alors que les nations s’efforcent de renforcer le commerce et l’intégration. L’accord permettra d’importer 500 000 tonnes métriques d’acier par an en franchise de droits, avec des quantités plus élevées soumises à des droits de douane, à partir du 1er juin, a indiqué le département du Commerce. Le Royaume-Uni mettra fin aux tarifs de représailles sur plus de 500 millions de dollars d’exportations américaines, y compris les spiritueux distillés, les produits agricoles et les biens de consommation.
Macro
Les actions européennes devraient gagner après que les actions asiatiques ont progressé dans le cadre d’un rallye des actions technologiques chinoises. La technologie asiatique sera au premier plan aujourd’hui alors que Tencent et China Mobile annoncent leurs bénéfices. Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a une autre chance de livrer son message sur la suppression de l’inflation alors qu’il s’exprime devant un panel de la BRI, aux côtés du gouverneur de la Banque d’Angleterre du Royaume-Uni, Andrew Bailey. Les données sur l’inflation au Royaume-Uni arrivent le même jour que la déclaration de printemps de Rishi Sunak sur le budget du Royaume-Uni. Ailleurs, les États-Unis signalent des ventes de maisons neuves.
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