Tout au long du week-end les informations contradictoires circulaient dans les médias autour du sauvetage du Crédit Suisse. Le but était de vendre la banque à son principal rival, UBS. L’UBS n’était pas chaud, c’est le moins que je puisse dire. L’offre initiale était 1 milliard de francs suisses, ce que mérite les transactions entre les small et mid-caps. Après plusieurs surenchères, un peu comme au marché des tomates, la vente s’est faite au prix 3 fois plus élevé, soit 3 milliards de francs suisses. De toute manière c’est rien du tout pour une institution de telle taille et de telle histoire.
Attention, absolument rien n’est réglé. Nous ne pouvons même pas dire que nous avons évité le pire. Nous avons évité un mega-krach à la Lehman Brothers ce matin à l’ouverture des marchés. C’est tout. Les actifs problématiques sont toujours là et ne font que changer de poche.
IMPORTANT: un gros stock d’obligations de Crédit Suisse sont parties en fumée après cette transaction. Donc d’autres problèmes, chez les anciens créanciers de la banque suisse, sont à prévoir.
La FED cette semaine
Il sera incroyablement intéressant d’écouter la FED. La situation est sans issue positive. La hausse des taux me paraît peu probable, mais en même temps la baisse serait considérée comme la panique de l’institution monétaire principale au monde. Donc je mise sur le statu quo, soit la FED fera probablement une pause.
Par ailleurs la FED, et les autres banques centrales, ont augmenté la liquidité dans le système financier. Comme je disais, ils sont à 1 pas d’un nouveau QE, peut-être sous un autre nom.
Actualités
(Source: Bloomberg)
Crédit Suisse
UBS a accepté d’acheter le Credit Suisse dans le cadre d’un accord historique négocié par le gouvernement visant à contenir une crise de confiance qui avait commencé à se propager sur les marchés financiers mondiaux. La banque suisse paie 3 milliards de francs (3,3 milliards de dollars) pour son rival dans le cadre d’un accord entièrement en actions qui comprend d’importantes garanties gouvernementales et des provisions de liquidité. Le prix par action a marqué une baisse de 99% par rapport au sommet du Credit Suisse en 2007. UBS a été considéré comme le gagnant de la transaction étant donnée que Credit Suisse – c’est une banque nationale rentable en Suisse – peut valoir des multiples du prix d’achat global. Le personnel du Credit Suisse a été informé que les primes promises seraient versées et qu’il continuerait de “faire comme si de rien n’était”.
Les Obligations Bancaires
Les investisseurs dans les obligations les plus risquées du Credit Suisse, connues sous le nom d’AT1, d’une valeur de 17 milliards de dollars, devraient être anéantis à la suite de l’acquisition d’UBS, ce qui pourrait faire chuter ce marché de 275 milliards de dollars pour le financement bancaire. Les obligations supplémentaires de niveau 1 de certaines banques asiatiques ont chuté d’un record lundi matin après la nouvelle. Certains clients de Goldman Sachs ont été informés dans un message dimanche soir que la banque basée à New York commencerait bientôt à négocier des créances sur les obligations du Credit Suisse, selon des personnes connaissant le sujet. Les investisseurs qui cherchent à acheter de telles créances feraient le pari qu’ils pourront finalement récupérer une certaine valeur, éventuellement par le biais de litiges.
La FED
La Réserve fédérale et cinq autres banques centrales ont annoncé dimanche une action coordonnée pour augmenter la liquidité dans les accords de swap en dollars américains, le dernier effort des décideurs politiques pour atténuer les tensions croissantes dans le système financier mondial. Les banques centrales impliquées dans les swaps de dollars “augmenteront la fréquence des opérations à échéance de 7 jours d’hebdomadaire à quotidienne”, a déclaré la Fed dans un communiqué coordonné avec la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon, la Banque centrale européenne. Banque et la Banque nationale suisse. L’annonce a précédé l’ouverture des marchés financiers en Asie, une décision probablement programmée pour montrer une action rapide et endiguer la nervosité des investisseurs mondiaux au début de la semaine.
La FED: Hausse des Taux
Les arguments en faveur de la Réserve fédérale pour qu’elle renonce à une hausse des taux d’intérêt lors de sa réunion de mercredi se sont renforcés aux yeux de certains observateurs de la banque centrale à la suite d’un mouvement mondial coordonné pour atténuer les tensions financières croissantes. La Banque d’Angleterre se réunit également cette semaine. Les économistes s’attendent à ce qu’il fasse passer une nouvelle hausse des taux d’intérêt, l’un des événements clés qui devrait façonner une semaine mouvementée pour l’économie britannique et le Premier ministre Rishi Sunak.
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