Les marchés ont sans doute intégré la future hausse des taux même si James Bullard continue à faire du « hype » sur ce sujet. Ce risque, couplé avec une potentielle guerre entre la Russie et l’Ukraine avec forte implication occidentale, ont fait baissé le S&P 500 de seulement 10%, même pas ! Je pense qu’on peut parler d’une certaine résilience des marchés et l’appétit aux actions est toujour présent. En fait, il y a peu d’alternative aux actions en ce moment. Les obligations restent toujours très chères avec un risque de hausse des taux quasiment garanti.
En cas d’un apaisement dans le conflit Russie-Ukraine, les marchés peuvent faire un rebond violent de point de vue technique à partir d’un niveau de 4,250 points sur S&P 500. Cela laisse encore une marge pour la dernière vague de baisse dans ce cycle du début d’année 2022.
RUSSIE-UKRAINE: Vers une reconnaissance des régions séparatistes?
Je ne continue à ne pas croire à la guerre. Pas parce que je suis optimiste, mais parce que ce scénario est juste inimaginable dans l’état actuel des choses. La plupart de l’entourage de Poutine on des intérêt en Europe et aux États-Unis, et les sanctions avec un risque de la saisie de leurs biens, notamment à Londres, provoquera sans doute des mouvement complotistes au seins du Kremlin même. Il est fort probable que le but de ces manœuvres était la reconnaissance des 2 régions séparatistes de Donbass et Luhansk. En effet, ce projet est parti hier pour l’approbation au « parlement » russe. Si mon hypothèse est juste alors ça sera une très bonne nouvelle pour les marchés car ce scénario est vu comme le moins pire et tout à fait en ligne avec les objectifs réalistes du Kremlin.
BLOOMBERG: Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a brièvement effrayé les marchés avec ce que son bureau a déclaré plus tard être un commentaire sarcastique sur la date d’une attaque par la Russie. Le S&P 500 a chuté de 1,2 % et le pétrole a dépassé les 95 dollars le baril suite à des informations selon lesquelles Zelenskiy a déclaré que la Russie attaquerait le 16 février. Un conseiller du chef de cabinet de Zelenskiy a déclaré plus tard que les remarques devaient être interprétées comme de l’ironie, et le pays restait sceptique quant aux « dates concrètes » citées pour une éventuelle invasion.
NYT: Alors que les navires de guerre russes se massent au large des côtes ukrainiennes dans la mer Noire et que les États-Unis avertissent d’une invasion imminente, le président ukrainien a laissé ouverte la possibilité que son pays abandonne sa candidature à l’OTAN, une concession majeure potentielle pour éviter la guerre avec la Russie. “Peut-être que la question des portes ouvertes est pour nous comme un rêve”, a déclaré le président Volodymyr Zelensky. Il a reconnu la difficulté de la situation, les troupes russes entourant l’Ukraine et ses alliés affirmant qu’ils n’enverraient pas de troupes en cas d’invasion.
FED: Fantômas (Bullard) se déchaîne
BLOOMBERG: Le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis, James Bullard, a déclaré que la banque centrale américaine devait faire avancer ses plans de hausse des taux d’intérêt pour souligner la crédibilité de la Fed dans la lutte contre l’inflation. Bullard a réitéré que la Fed devrait augmenter ses taux de 100 points de base d’ici le 1er juillet et commencer à réduire son bilan au deuxième trimestre. Le président de la Fed de Richmond, Thomas Barkin, a déclaré séparément “qu’il est temps de commencer et de revenir progressivement aux niveaux d’avant la pandémie”.
Macro
Saxo Bank: Le CAC 40 s’est effondré hier. Les investisseurs craignent que les mises en garde de Washington concernant une attaque imminente de l’Ukraine par la Russie ne deviennent réalité. Nous n’en savons rien. Nous n’allons pas spéculer à ce propos. En revanche, il est intéressant de comparer l’impact sur les bourses des derniers grands chamboulements géopolitiques et politiques. Suite aux attentats du 11 septembre 2001, le S&P 500 a chuté de 11,6%. Il fallut attendre 31 séances pour que l’indice efface ses pertes. Suite à la crise des missiles en Corée du Nord en juillet 2017, le S&P 500 a perdu 1,5%. Suite à l’assassinat de Kennedy, il a perdu 2,8%. Et ainsi de suite. La réalité, c’est que dans la plupart des cas, l’impact du risque géopolitique sur les indices boursiers est relativement marginal (à part quelques exceptions comme le 11 septembre 2001 qui avait aussi paralysé l’économie américaine). Surtout, si le conflit ouvert ne survient pas, anticipons un très fort rebond des indices boursiers. Entre-temps, évitons de tirer des conclusions hâtives des informations, souvent partielles et partiales, qui sont communiquées ici et là.
COVID-19 et Deltacron. Que savons nous sur ce nouveau variant ?
Les premiers cas de Deltacron ont été détectés en Grande Bretagne. La dangerosité de ce variant hybride dépend de ses mutations. Selon les autorités sanitaires britanniques, les cas sont particulièrement « faibles » dans le pays. Cela reste un phénomène rare. Selon Étienne Simon-Lorière, il est « très peu probable » qu’il rassemble en même temps les pires caractéristiques des variants Omicron et Delta, à savoir une grande virulence et une forte transmissibilité. Lorsque deux variants différents contaminent une même cellule en même temps, on parle de variant « recombinant ». Cette recombinaison survient ainsi lorsqu’une personne a été contaminée par les deux variants au même moment. « Pour avoir une recombinaison, il faut que les deux virus soient vraiment dans la même cellule, et cela peut donner un nouveau variant avec de l’ARN de l’un et de l’ARN de l’autre.
BLOOMBERG: Le dirigeant de Hong Kong n’a aucun plan pour une fermeture complète de la ville en proie à une épidémie d’omicron. “Nous n’avons aucun plan pour imposer un verrouillage complet et en gros”, comme dans plusieurs endroits du continent, a déclaré la directrice générale Carrie Lam. Cependant, Hong Kong poursuivra les fermetures de quartiers de bâtiments ou de quartiers spécifiques. Ailleurs, le mandat de vaccination de l’Italie pour environ 8,8 millions de travailleurs de plus de 50 ans débutera mardi.
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