L’avertissement de Jamie Dimon me fait des frissons, car il s’agit exactement d’un scénario pire que je peux imaginer aujourd’hui. Pire, mais probable. En effet les défis économiques sont de taille et aucune solution fiable pour le moment. Nous sommes à la merci des processus économiques et ni la FED, ni la BCE n’ont plus de cartouches.
(Sources: Bloomberg, NYT, Saxo Bank)
Macro
Rien ne s’améliore dans cet environnement de marché et les investisseurs sont toujours dans le doute concernant les conséquences de la politique monétaire en cours et à venir. Les craintes d’une récession qui ferait suite à un resserrement monétaire et un retrait de liquidité trop violent fait débat alors que certains investisseurs tentent, déjà, de se repositionner à l’achat. Les indicateurs économiques sont encore trop mitigés pour avoir une vision claire et les indices pourraient vite retomber, après en être brièvement sortis, dans la configuration bonne nouvelle égal mauvaise nouvelle où de bons indicateurs macros encourageraient la FED à continuer dans sa politique monétaire agressive afin de lutter, en priorité, contre l’inflation.
La Réserve fédérale est sur le point de commencer à réduire son bilan de 8 900 milliards de dollars, déployant ainsi un deuxième outil en plus des taux d’intérêt plus élevés pour freiner l’inflation, bien que les responsables ne sachent pas à quel point il sera efficace. L’institution va procéder à une réduction de 47,5 milliards de dollars par mois : 30 milliards de dollars pour les bons du Trésor et 17,5 milliards de dollars pour les MBS jusqu’en septembre. Ces seuils seront ensuite doublés pour atteindre un total de 95 milliards de dollars. Ce chiffre est à comparer au pic de 50 milliards de dollars par mois lorsque la Fed a effectué cet exercice en 2017.
Ouragan économique
Jamie Dimon a averti les investisseurs de se préparer à un “ouragan” économique alors que l’économie lutte contre une combinaison sans précédent de défis, notamment le resserrement de la politique monétaire et l’invasion de l’Ukraine par la Russie. “Cet ouragan est juste là-bas sur la route”, a déclaré mercredi le PDG de JPMorgan lors d’une conférence. “Nous ne savons pas si c’est mineur ou Superstorm Sandy. Tu ferais mieux de te préparer. Le mois dernier, il a déclaré qu’il y avait des “nuages d’orage” qui planaient sur l’économie américaine, mais a déclaré qu’il avait depuis mis à jour ces prévisions compte tenu des défis auxquels la Réserve fédérale est confrontée alors qu’elle tente de maîtriser l’inflation.
Pétrole et les prix de l’énergie
Le président américain Joe Biden devrait se rendre en Arabie saoudite plus tard ce mois-ci dans le cadre d’un voyage international pour les réunions de l’OTAN et du Groupe des Sept, car les prix record du gaz américain pèsent sur les perspectives politiques de son parti. Biden rencontrerait presque inévitablement son dirigeant effectif, le prince héritier Mohammed Bin Salman, que le président américain accuse du meurtre en 2018 d’un chroniqueur basé aux États-Unis au consulat du royaume à Istanbul. La pression s’est accrue sur Biden pour qu’il cède à une réunion avec Bin Salman alors que les prix de l’essence aux États-Unis ont atteint des niveaux records sous son administration.
La Hongrie a soulevé des demandes nouvelles ou déjà rejetées qui constituaient un obstacle aux efforts de l’Union européenne pour approuver une interdiction partielle des importations de pétrole russe, faisant échouer un effort pour conclure un accord mercredi. Les ambassadeurs de l’UE pourraient se réunir à nouveau jeudi pour tenter de donner le feu vert au sixième paquet de sanctions du bloc qui viserait la Russie pour son invasion de l’Ukraine. Les sanctions dans l’UE nécessitent le consentement unanime de ses 27 pays et la Hongrie a bloqué le dernier train de mesures pendant des semaines alors qu’elle cherchait à s’assurer que son approvisionnement en énergie ne serait pas interrompu.
Meta (Facebook)
Sheryl Sandberg de Meta Platforms quitte ses fonctions de directrice de l’exploitation, mais restera au conseil d’administration de la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp. Javier Olivan remplacera Sandberg, qui a rejoint Facebook en 2008 et a été le visage le plus en vue de l’entreprise aux côtés du PDG Mark Zuckerberg. Son départ, bien que déjà anticipé depuis un certain temps, s’est produit à un moment périlleux alors que le géant des médias sociaux fait face à certains de ses plus grands défis.
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