News flow concernant Omicron ressemble vraiment à ce que nous avons vécu au début de 2020 avec les premiers cas du COVID-19 en Europe et aux États-Unis. En Bourse, les même phénomènes ne produisent pas les mêmes effets. En effet en 2020 c’était l’inconnu total et on ne pouvait pas s’imaginer les confinements dans le monde entier. Donc les marchés ont chuté et puis on s’est permis un rebond en V grâce à la FED et les gouvernements. Cette fois nous avons plus de visibilité, mais on objectivement nous savons que c’est que la dette, les QE et les taux 0/négatifs peuvent servir d’un remède contre une crise d’une telle ampleur. Avec Omicron même si nous savons comment ça va se passer “techniquement”, nous avons beaucoup moins de leviers économiques et la FED est tout sauf prête à remettre une couche des QE. Ça peut changer, mais aujourd’hui c’est hors des questions. Comment peuvent les marchés monter après une communication de la FED comme celle-ci (daté du hier): voici les deux citations à retenir : ” Nous ne sommes pas sûrs du tout de la prévision d’inflation (…) Nous ne pouvons pas agir comme si nous étions sûrs de ce qu’il adviendra de l’inflation en 2022 “. Déstabilisant. Mais plein de bon sens.
Apple, qui représente une importance énorme pour la tendance générale, a communiqué hier: (Saxo Bank): Apple a déclaré à ses fournisseurs de composants que la demande pour la gamme iPhone 13 s’était affaiblie, ont déclaré des personnes proches du dossier. La société est toujours sur la bonne voie pour une saison des fêtes record, les analystes prévoyant une augmentation des ventes de 6% à environ 118 milliards de dollars au cours des trois derniers mois de l’année. Mais ce ne sera pas le trimestre à succès qu’Apple – et Wall Street – avaient initialement envisagé. Les actions des fournisseurs de la firme pourraient être impactées aujourd’hui.
Saxo Bank: Le rebond technique sur le CAC 40 a été impressionnant hier. Mais l’indice parisien reste en territoire négatif en variation hebdomadaire, pour l’instant (-3,04%). La Réserve Fédérale américaine a adopté un discours de vérité sur l’inflation. C’est positif. En outre, les récents indicateurs américains semblent indiquer le début d’une amélioration de la situation au niveau de la congestion des portes. Il faudra toutefois atteindre plus de données pour être certain que le mouvement perdure. Le variant Omicron est le principal point d’incertitude. Mais il est trop tôt pour paniquer. Il faut compter au moins deux à trois semaines avant que les scientifiques soient en mesure de juger de la dangerosité du variant et de l’efficacité des traitements actuels. Par conséquent, nous sommes entrés dans une période potentiellement de forte volatilité sur les marchés financiers. Les nouvelles concernant le variant, les taux d’hospitalisations, les taux de positivité etc…vont être surveillés de très près par les investisseurs et les opérateurs des salles de marché.
Ma Stratégie
Mon portefeuille performe toujours bien. Ma position est Net Short mais sans de la folle. J’ai mis les probabilités de mon côté en investissant dans les Pharma (BioNTech, Pfizer, Roche (+2 petites nouvelles que je vais vous présenter au Café du Dimanche) + quelques BioTech de conviction. Ces secteurs sont très peu touchés par cette correction même s’il y a de la volatilité partout maintenant. Les stratégie optionnelles, dont j’ai présenté dans Option Invest, me font le PNL positif quand les marchés baissent. Donc je n’étais pas pour le moment touché par cette correction.
Omicron et COVID-19
Intéressante CARTE DES MUTATIONS d’Omicron j’ai trouvé. Pour ceux qui pensent que Omicron – ce n’est pas un problème.
Saxo Bank: Sur le front de la pandémie, le nouveau variant Omicron est désormais présent sur tous les continents (à l’exception de l’Antarctique). Il a été repéré au Brésil (deux premiers cas). En France, le nombre de tests est reparti à la hausse. Il a doublé en l’espace de deux semaines, atteignant 567 844 par jour en moyenne sur la semaine allant au 27 novembre. Le dépistage a fortement augmenté pour les plus jeunes (6 à 10 ans). Puisqu’on cherche davantage, c’est sans surprise qu’on trouve beaucoup plus de cas positifs qu’au printemps dernier. Cela permet de relativiser le nombre de nouveaux cas de COVID par jour. Le taux de positivité atteint désormais 5,7%. Il devrait continuer d’augmenter dans les semaines à venir.
BLOOMBERG: Omicron ne fait pas complètement dérailler l’optimisme des stratèges selon lequel le rallye boursier européen peut se prolonger jusqu’à l’année prochaine. L’indice de référence Stoxx 600 gagnera environ 9% d’ici la fin de 2022, par rapport à la clôture de mardi, selon la moyenne des 17 prévisions de l’enquête des stratèges de Bloomberg. Cela se compare aux gains annuels moyens de 4% au cours des 20 dernières années et porterait la jauge à un nouveau record. Ailleurs, JPMorgan affirme que la récente vente massive a offert à certains investisseurs une nouvelle chance d’acheter. Les contrats à terme sont cependant plus bas ce matin, alors que la nervosité des variantes persiste.
Chine – Opportunité surprise ?
Hier, j’ai pensé que la tech chinoise peut être une “safe haven” à court terme. Je me contredit je sais, mais dans une situation d’une nouvelle pandémie et des lockdown le Parti n’osera peut-être pas mettre davantage de pression sur ces entreprises et sera plus ouvert aux sauvetages des promoteurs immobiliers. Donc ce risque peut passer en deuxième plan et les tech comme Alibaba et surtout Baidu sont TRÈS bon marché! Qu’en pensez-vous?
Statistiques Économiques
Saxo Bank: Les indicateurs économiques étaient nombreux hier. Le PIB au troisième trimestre en Australie s’est contracté de 1,9% par rapport au trimestre précédent. C’était attendu en raison des mesures de confinement strictes mises en œuvre. Sur un an, le PIB affiche toutefois une performance de 3,9%. En Allemagne, les ventes au détail ont chuté de 2,9% en octobre sur un an. Les mauvaises statistiques s’accumulent pour la première économie de la zone euro. Le risque d’une stagnation économique voire d’une récession s’est accrue. Aux Etats-Unis, les créations d’emploi mesurées par l’enquête ADP ont dépassé le consensus. Elles ont atteint 534 000 contre 525 000 prévu par les économistes. En outre, l’indice ISM manufacturier reste à un niveau très élevé, à 61,1 en novembre. Ces deux indicateurs ouvrent la porte à une accélération du tapering de la Réserve Fédérale, selon nous. Si les chiffres de l’emploi publiés par le Département du Travail vendredi sont bons, nous tablons sur un doublement du tapering dès le mois de janvier 2022.
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