Le Gazrpom a remis du gaz dans son pipeline, mais l’Europe doit se préparer à l’hivers plus que rude. Désormais la guerre en Ukraine ou la Russie a de moins en moins de chances à gagner peut se déplacer sur le champs énergétique. Parmis les publications Netflix a publié les BPA (EPS) meilleurs que attendu avec le chiffre d’affaire en légère baisse. Cette configuration laisse entrevoir le rebond technique avec un re-fermeture du gap baissier. J’ai du Netflix dans mon portefeuille au PRU autour du 300$ et je veux débarrasser de cette valeur si le rebond selon ce modèle se réalise :
(Sources: Bloomberg, Saxo Bank)
Le gaz coule
La Russie a commencé à envoyer du gaz via son plus grand gazoduc vers l’Europe après une période de maintenance de 10 jours, selon Nord Stream. La reprise des flux devrait apporter un certain soulagement au continent qui se précipite pour stocker le carburant avant l’hiver. Les commandes d’exportation de signaux d’expédition de gaz via le gazoduc reprendront à 40 % de la capacité, le même niveau avant la maintenance. Le président Vladimir Poutine a averti qu’à moins qu’une querelle sur des parties sanctionnées ne soit résolue, les flux via Nord Stream seront étroitement limités. Les décideurs politiques se préparent déjà au pire, l’Union européenne dévoilant un plan pour tenter de réduire la consommation de gaz de 15 %.
BCE: Diable dans le détail
Lorsque la Banque centrale européenne dévoilera un nouveau programme d’achat d’obligations, les détails seront cruciaux. La quantité d’actifs que les décideurs politiques sont prêts à acheter, et dans quelles circonstances et conditions, sont des éléments encore débattus par le Conseil des gouverneurs avant la décision d’aujourd’hui. Cependant, le plus grand défi peut être de faire passer les avocats. La présidente Christine Lagarde et ses collègues savent que toute mesure est susceptible d’être examinée par la Cour constitutionnelle allemande, car chacun des anciens programmes d’achat d’obligations de la BCE a provoqué des poursuites judiciaires.
La Banque Centrale Européenne (BCE) va finalement augmenter son taux directeur. Il aura fallu attendre onze ans. Jusqu’au 19 juillet dernier, il ne faisait pas de doutes que la hausse serait marginale, de l’ordre de 25 points de base. Ce fut martelé à plusieurs reprises par les membres du Conseil des gouverneurs au cours des dernières semaines (Christine Lagarde, Olli Rehn, par exemple). Mais Reuters a révélé en début de semaine que le Conseil pourrait discuter de l’opportunité d’une hausse plus importante (50 points de base). Le timing interroge. Mais d’autres banques centrales se sont brutalement écartées du forward guidance au cours des dernières semaines (Réserve Fédérale américaine, en particulier). Il est évident qu’il y a une myriade de facteurs plaidant pour une hausse de 50 points de base. Mais en l’espace de quelques semaines la donne économique n’a pas fondamentalement changé.
Les attentes sont désormais telles que la BCE va devoir augmenter son taux de 50 points de base aujourd’hui si elle ne veut pas voir l’euro s’effondrer. A moyen terme, la question de l’ampleur de la première hausse du taux directeur depuis 2011 est triviale. Nous considérons chez Saxo Banque que la BCE est en retard sur le cycle économique (” behind the curve “). Entre le moment où elle a reconnu qu’il faut combattre l’inflation et la première hausse des taux, six mois se sont écoulés. Il est évident que l’économie de la zone euro ralentit fortement (en lien avec les problèmes d’approvisionnement énergétique). La BCE a jusqu’à la fin de l’année pour durcir sa politique monétaire avant qu’elle ne soit contrainte de faire une pause. L’enjeu de la réunion aujourd’hui est surtout d’avoir un peu de visibilité sur le calendrier des prochains mois et non pas tant de commenter l’ampleur de la hausse des taux (qui sera, dans tous les cas, très insuffisante pour lutter contre les pressions inflationnistes).
Inflation
Il y avait quelques statistiques hier. Au Royaume-Uni, l’indice des prix à la consommation continue de grimper. Il a atteint 9,4% sur un an en juin contre 9,1% en mai. C’est douloureusement élevé. Et ce n’est certainement que le début. La Banque d’Angleterre a reconnu que le pic d’inflation devrait être supérieur à 10%. Pour l’instant, la banque centrale opte pour une hausse du taux directeur de 50 points de base lors de sa réunion du 4 août prochain. Mais il n’est pas exclu qu’elle doive taper plus fort du point sur la table (75 points de base ?). En Allemagne, les prix à la production ont un peu reflué en juin mais restent très élevés, à 32,7% sur un an contre 33,6% en mai. C’est un indicateur important car il permet d’avoir une idée de l’inflation à venir dans l’économie (les industriels répercutent au moins en partie la hausse des prix à la production sur le consommateur). De deux côtés de la Manche, le pic d’inflation paraît bien lointain.
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