Les choses changent tellement vite ! Du jour au lendemain le paradigme dominant sur les marchés peut changer. Si au début d’année on regardait les chiffres de l’inflation pour déterminer la politique de la FED, alors aujourd’hui il y a bien plus de paramètres dans l’équation. Bien évidemment la crise bancaire, mais aussi les prix du pétrole après la dernière décision d’OPEP+. Je vais en parler le Dimanche.
Il devient de plus en difficile d’évaluer la réaction des marchés sur les statistiques publiées, car cela donne du positif ou négatif selon le paradigme à travers lequel nous lisons cette statistique. Par exemple, les bons chiffres de la production manufacturière en Allemagne et en France peuvent être lus comme “encore plus de l’inflation”, ou bien “l’Europe va mieux”. Choisissez ce que vous aimez et tradez!
Le fait est évident que les marchés sont dépendants de la liquidité et pas d’économie. Cela peut donner cette fausse impression d’une résilience des marchés. Mais la liquidité est une fonction de la macro avec un certain lag de temps.
Actualités
(Source: Bloomberg)
Encore des hausses de Taux!
La présidente de la Réserve fédérale de Cleveland, Loretta Mester, a déclaré que les décideurs politiques devraient déplacer leur taux de référence au-dessus de 5% cette année et le maintenir à des niveaux restrictifs pendant un certain temps pour étouffer l’inflation, le niveau exact dépendant de la rapidité avec laquelle les pressions sur les prix s’atténuent. Pour ramener l’inflation sur une trajectoire régulière jusqu’à 2%, la politique monétaire doit se déplacer “un peu plus loin en territoire restrictif cette année, le taux des fonds fédéraux passant au-dessus de 5% et le taux réel des fonds fédéraux restant en territoire positif pendant un certain temps”. Mester a déclaré lors d’un événement mardi à New York avec les Money Marketeers de l’Université de New York. Par ailleurs, la banque centrale de Nouvelle-Zélande a choqué les marchés avec une autre hausse massive des taux d’intérêt.
Xi-Macron
Xi Jinping met tout en œuvre pour le président français Emmanuel Macron alors que le dirigeant chinois tente de créer une certaine distance entre l’Europe et les États-Unis dans leurs approches vers Pékin. Au cours de la visite de trois jours, qui débutera mercredi, Macron aura beaucoup de temps avec Xi. Après des réunions officielles à Pékin jeudi, auxquelles participeront également la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, Macron et Xi se rendront dans la ville méridionale de Guangzhou. L’excursion pour rencontrer un dirigeant mondial dans un deuxième lieu en dehors de la capitale est rare pour Xi, qui réserve normalement de tels honneurs à des amis proches comme le président russe Vladimir Poutine : en 2018, ils ont pris un train à grande vitesse pour Tianjin à l’est de Pékin et ont regardé un match de hockey ensemble.
Bonnes statistiques en Allemagne et en France
(Investing.com) – Les marchés boursiers européens ont largement progressé mercredi, aidés par la publication de commandes industrielles allemandes saines, mais le sentiment de risque est resté fragile.
À 03h35 ET (07h35 GMT), l’indice DAX en Allemagne s’est négocié à plat, tandis que le CAC 40 en France a grimpé de 0,1% et le FTSE 100 au Royaume-Uni a augmenté de 0,2%.
Les fourchettes de négociation devraient être serrées en Europe à l’approche d’un long week-end, mais le sentiment a reçu un coup de pouce après la publication tôt mercredi de données montrant que les commandes industrielles allemandes ont grimpé de 4,8 % en février.
De plus, la production industrielle française a augmenté de 1,2 % par rapport au mois de février, en avance sur la croissance de 0,5 % attendue, et une amélioration significative par rapport à la baisse révisée de 1,4 % du mois précédent.
Ces chiffres sont porteurs d’espoir pour le secteur manufacturier assiégé de la région, qui s’en sort moins bien que les services dans toute l’Europe.
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