Le début de cette semaine est décisif. La bataille pour sauver les murs (soit, sauver le niveau de 3,600 points sur S&P 500) a commencé dès le matin. Comme j’ai expliqué en détails dans ma Lettre Mensuelle Mind Your Cash, que nous devons avoir un rebond assez violent à partir des niveau actuels. Mais le marché est tellement dépréssif que les Bulls ne sont pas assez puissants. Par ailleurs, il n’y a pour le moment aucune bonne nouvelle pour déclencher ce rebond, même purement technique.
J’ai mon hedge qu’est légèrement gagnant en ce moment et que j’ai présenté dans Option Invest. Mais vu la volatilité, je vais probablement me mettre une casquette d’un trader pour gérer dynamiquement cette position. Je rappelle que mon premier hedge, m’a permis déjà de limiter les dégâts entre 3,950 et 3,700. J’ai réussi de prendre quasi l’intégralité de ce mouvent baissier. Je suis sorti uniquement parce que pour moi le rebond doit avoir lieu. Mais finalement, vu que la macro ne cesse pas de se dégrader, j’ai pris le risque d’ouvrir un nouveau Short pour la zone de 3,600 et 3,200.
(Sources: Bloomberg, NYT)
Grande Bretagne: Fiasco fiscal
Le chancelier de l’Échiquier du Royaume-Uni, Kwasi Kwarteng, tente en privé de rassurer les députés conservateurs sur le fait que ses réductions d’impôts peuvent réparer l’économie britannique, dans le but d’éviter une éventuelle rébellion. Il a parlé à environ 25 députés ces derniers jours et est convaincu qu’il persuadera les rebelles potentiels de reculer. Par ailleurs, la Première ministre Liz Truss a déclaré que la décision controversée de réduire le taux le plus élevé d’impôt sur le revenu au Royaume-Uni avait été prise par Kwarteng. Elle a déclaré que le gouvernement s’y tiendrait malgré le chaos du marché que le mini budget a déclenché.
Pétrole s’envole
Le pétrole a bondi pour s’échanger à près de 82 dollars le baril sur des indications que l’alliance OPEP+ envisage de réduire la production de plus d’un million de barils par jour, dans le but de relancer la chute des prix. Une réduction de cette ampleur serait la plus importante depuis la pandémie. Une décision finale sur l’ampleur des coupes ne sera prise que lorsque les ministres se réuniront à Vienne mercredi. Une réduction importante de la production pourrait susciter des critiques de la part des États-Unis et d’autres grands pays consommateurs, où l’inflation alimentée par l’énergie a forcé les banques centrales à augmenter agressivement les taux d’intérêt.
Poutine face à sa déroute
Une nouvelle défaite opérationnelle des forces russes – cette fois dans une ville stratégique de l’est de l’Ukraine – jette un doute supplémentaire sur l’annexion “pour toujours” de quatre régions occupées par le président Vladimir Poutine. Plusieurs milliers de soldats russes se sont retirés de Lyman dans la province de Donetsk au cours du week-end. Le contrôle de la région ukrainienne du Donbass, composée des provinces de Donetsk et de Lougansk, était un objectif déclaré de l'”opération militaire spéciale” de Poutine lors de l’invasion des forces russes en février. Depuis l’appel de 300 000 réservistes au combat il y a près de deux semaines, des centaines de milliers d’hommes russes en âge de conscription auraient fui le pays.
Crédit Suisse au bord de la faillite
Le nouveau chef du Credit Suisse a demandé aux investisseurs pendant moins de 100 jours de proposer une nouvelle stratégie de redressement. Les marchés turbulents donnent l’impression que cela dure longtemps. Le coût de l’assurance des obligations de l’entreprise contre le défaut de paiement a grimpé d’environ 15% la semaine dernière à des niveaux jamais vus depuis 2009, alors que les actions ont atteint un nouveau record. Le directeur général Ulrich Koerner a rassuré le personnel la semaine dernière sur le fait que la banque disposait d’une “base de capital et d’une position de liquidité solides” et a déclaré aux employés qu’il leur enverrait une mise à jour régulière jusqu’à ce que l’entreprise annonce un nouveau plan stratégique le 27 octobre. Le marché du Credit Suisse la capitalisation a chuté à environ 10 milliards de francs suisses, ce qui signifie que toute vente d’actions serait très dilutive pour les détenteurs de longue date.
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