La FED monte les taux déjà agressivement et la BCE ne fait que se préparer. Le temps qu’elle se prépare il faudra peut-être les baisser à nouveau et relancer le QE. Pour le moment Christine Lagarde n’annonce que la fin des rachats massifs des obligations, donc les taux des pays européen devront s’envoler. Ce dernier est normal dans le contexte actuel et cette incroyable anomalie des taux réels sera partiellement corrigé. C’est une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs qui cherche des financements, notamment immobiliers car les taux vont sans doute remonter tout en restant très attractifs compte tenu de l’inflation actuelle.
Aujourd’hui je vais surveiller la publication de DocuSign. Je n’ai pas cette action dans mon portefeuille, mais elle m’intéresse après son débâcle boursier. A mon avis, l’entreprise représente un intérêt pour une OPA potentielle.
(Sources: Bloomberg, Reuters, Saxo Bank, NYT)
Macro
Les actions européennes sont sur le point de se joindre à une vente mondiale dans un contexte d’inquiétudes renouvelées concernant l’inflation. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture publie son rapport « Perspectives de l’alimentation » axé sur les développements affectant les marchés mondiaux de l’alimentation humaine et animale. Les données attendues incluent la balance commerciale du Portugal et l’inflation pour la Grèce, l’Irlande et les Pays-Bas. Nio, DocuSign, Bilibili et Tate & Lyle font partie des entreprises qui devraient déclarer leurs bénéfices.
La réunion de la Banque Centrale Européenne (BCE) ne devrait pas réserver d’importantes surprises. Certains analystes avaient laissé entendre que l’institution pourrait accélérer le rythme de durcissement monétaire et opter pour une augmentation du taux directeur dès cette semaine. C’est illusoire. La banque centrale est contrainte par son propre forward guidance et sa communication. La première hausse des taux depuis 2011 aura lieu en juillet prochain. Christine Lagarde semble opter, comme une majorité de membres du Conseil des gouverneurs, pour une approche prudente – consistant en une hausse de 25 points de base. Dans les prochaines semaines, il faut s’attendre à beaucoup de spéculation sur l’ampleur de la hausse des taux en juillet (25 points de base ou 50 points de base). En réalité, cela ne changera certainement pas fondamentalement la donne. La banque centrale est déjà en retard par rapport au cycle économique et aux autres banques centrales. Nous serons particulièrement attentifs cet après-midi à toute référence à un outil de gestion de l’écartement des spreads en zone euro (une sorte de OMT 2.0 mais avec des conditions moins exigeantes). Cet outil est indispensable à la fois si la BCE souhaite être plus agressive à l’avenir concernant la hausse des taux mais aussi pour éviter toute fragmentation financière entre les pays membres de la zone euro. Depuis le début de l’année, on observe que les investisseurs étrangers fuient le marché obligataire souverain italien (ce qui n’est pas le cas du marché obligataire espagnol, par exemple). Cela signifie qu’il y a bien un risque italien à prendre en considération, même s’il est marginal à ce stade. La mise à jour des prévisions économiques ne devrait pas être d’un grand intérêt. Elles seront de nouveau révisées d’ici peu et on sait dans quelle direction. La croissance sera révisée à la baisse tandis que les perspectives d’inflation seront révisées à la hausse. Le marché ne prête guère attention à cela.
La trajectoire politique de la BCE
La Banque centrale européenne devrait annoncer la fin imminente des achats d’actifs à grande échelle lors de sa réunion de jeudi, ouvrant la voie à une première augmentation des taux d’intérêt en plus d’une décennie le mois prochain. Le plan correspondrait à un calendrier dévoilé par la présidente Christine Lagarde, qui souhaite lever le rideau sur les coûts d’emprunt inférieurs à zéro au troisième trimestre. Les responsables s’efforcent de maîtriser l’inflation record tout en évitant de nouveaux dommages à une économie meurtrie par la guerre en Ukraine. Les coûts d’emprunt ont été augmentés dans le monde entier pour faire face aux fortes pressions sur les prix.
Exportations chinoises
Les exportations chinoises ont augmenté à un rythme à deux chiffres en mai, brisant les attentes dans un signe encourageant pour la deuxième économie mondiale, alors que les usines ont redémarré et que les problèmes logistiques se sont atténués après que les autorités ont assoupli certaines restrictions COVID à Shanghai.
Les importations ont également augmenté pour la première fois en trois mois, apportant un soulagement bienvenu aux décideurs politiques chinois alors qu’ils tentent de tracer une voie économique pour sortir du choc de l’offre qui a secoué le commerce mondial et les marchés financiers ces derniers mois.
Néanmoins, les perspectives des exportations chinoises, étroitement surveillées par les investisseurs comme un indicateur de la santé économique mondiale, indiquent toujours les risques d’une guerre en Ukraine de plusieurs mois et la hausse des coûts des matières premières. Ces mêmes facteurs, ainsi que la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis et en Europe, ont fait craindre une récession mondiale.
Crise de la mer Noire
L’enlèvement des mines marines près des ports clés de l’Ukraine pourrait prendre des mois, ajoutant aux complications déjà rencontrées par des centaines de marins bloqués après l’invasion du pays par la Russie. “Même si les ports voulaient rouvrir demain, il faudrait un certain temps avant que les navires puissent entrer ou sortir”, a déclaré Peter Adams, conseiller spécial sur la sécurité maritime à l’Organisation maritime internationale, dans une interview. Les navires russes ont bloqué l’accès de l’Ukraine à la mer Noire, stoppant essentiellement les exportations maritimes de produits de base, des céréales au poulet, et aggravant une crise alimentaire mondiale. Les efforts pour rouvrir les ports trébuchent, sans aucun signe de progrès des efforts de la Turquie pour négocier un accord.
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