Hier nous avons parlé du pétrole, aujourd’hui c’est le gaz. Nous sommes en pleine guerre non seulement militaire mais aussi énergétique. 48h après que le porte-parole du Kremlin a annoncé que la vente du gaz en rouble ne sera pas appliquée immédiatement, Poutine menace de couper le gaz dès……aujourd’hui ! Cela montre un incroyable désordre au seins de la gouvernance du pays et absence totale d’un plan d’actions. Pour le moment le gaz continue à couler comme avant selon les information de ce matin.
Les célébrations de 9 Mai (je rappelle que la Russie fête la fin de la II Guerre Mondiale le 9 et pas le 8 Mai) sont très importantes pour la propagande poutinienne. Je pense que le conflit vivra sa phase la plus difficile et la malheureusement très probablement la plus meurtrière entre aujourd’hui et début Mai. Il existe des rumeurs que poutine rêvait d’organiser les célébrations à Kiev.
Ma stratégie : je vais en parler en détails lors d’un prochain Café du Dimanche. Je considère que le rebond que j’attendais a eu lieu et maintenant il faut prendre les decisions.
Saxo Bank : Ça devient de plus en plus compliqué pour les intervenants de marché de naviguer dans cette configuration au vu des différentes informations contradictoires sur l’état réel des négociations qui nous parviennent. La question de fond est de savoir si le fort rebond haussier observé ces derniers jours marque le début d’une reprise plus durable ou non. Il y a beaucoup d’éléments à intégrer pour les investisseurs et d’autres encore à anticiper (hausse des taux, impact de la réduction du bilan de la FED, conséquences économiques du conflit…). Ces anticipations vont créer de la volatilité et les principaux indices devraient en conséquence marquer une pause dans le recent rebond. Les investisseurs les plus optimistes se focalisent sur les valeurs de croissance qui restent bien orientées malgré la remontée des taux à l’image du Nasdaq qui a rebondit de près de 15% depuis son point bas il y a quinze jours.
(Sources : NYT, Bloomberg, Saxo Bank)
Guerre Énergétique
NYT : La Russie a désespérément besoin des revenus des ventes de pétrole et de gaz pour financer sa guerre en Ukraine. Ses adversaires occidentaux tentent de comprimer les finances du Kremlin, mais sont également vulnérables aux flambées des prix et aux pénuries. Le président Biden a annoncé que les États-Unis libéreraient jusqu’à 180 millions de barils de pétrole de leur réserve stratégique pour atténuer l’impact de la guerre sur les prix du carburant. Cette décision représenterait la plus grande libération de la réserve depuis sa création au début des années 1970 en tant que stock d’urgence. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada ont cessé d’importer du pétrole de Russie, le troisième producteur mondial de pétrole après les États-Unis et l’Arabie saoudite. De nombreuses compagnies pétrolières et expéditeurs ont volontairement cessé d’acheter les produits énergétiques russes. Cela a produit jusqu’à présent un déficit d’environ trois millions de barils par jour pour l’approvisionnement mondial – un écart que la libération des réserves américaines ne comblerait pas complètement.
BLOOMBERG : La Russie a pour objectif de continuer à fournir du gaz aux clients européens même si elle exige qu’ils passent au paiement en roubles, a déclaré le président Vladimir Poutine, apaisant les craintes que ce changement puisse entraîner des perturbations de la part du plus grand fournisseur du continent. Les responsables européens ont déclaré que le changement n’affecterait probablement pas l’approvisionnement. Le gaz de référence européen a bondi après la publication de la commande, mais a réduit ses gains plus tard. La crainte d’une éventuelle coupure du gaz russe – aggravée par les menaces sur les paiements en roubles – avait fait grimper les prix ces derniers jours. Le président Joe Biden a déclaré que son projet de libérer un million de barils de pétrole par jour à partir des réserves américaines pendant six mois jetterait les bases pour que le pays obtienne son indépendance vis-à-vis des fournisseurs d’énergie étrangers. Biden a imputé la flambée des prix de l’essence cette année à Poutine et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Il a également critiqué les compagnies pétrolières américaines qui ont hésité à augmenter leur production. Goldman Sachs a réduit ses prévisions de prix pour le brut Brent de 10 $ à 125 $ le baril pour le second semestre de cette année en raison de la publication.
Guerre en Ukraine
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que mon sceptisism par rapport à la trêve entre la Russie et l’Ukraine se confirme. Déjà aujourd’hui NYT publie une information suivante : « L’OTAN a déclaré que les forces russes “ne se retiraient pas mais se repositionnaient” autour de Kiev, la capitale ukrainienne. » Globalement nous restons sur le même point comme la semaine dernière et la guerre entre dans une nouvelle phase.
BLOOMBERG : Les pourparlers directs entre la Russie et l’Ukraine devaient reprendre vendredi, selon un haut responsable ukrainien. Les Nations Unies ont déclaré que les convois de secours n’avaient jusqu’à présent pas réussi à atteindre Marioupol. La Russie a accepté de rendre le contrôle de la centrale nucléaire hautement contaminée de Tchernobyl à l’Ukraine. Pendant ce temps, Biden a déclaré que Poutine avait peut-être licencié certains de ses conseillers ou les avait assignés à résidence, et que c’était une “question ouverte” de savoir si Poutine était pleinement informé des performances de son armée.
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