La rencontre entre Biden et Powell prévue cette semaine confirme mon opinion que les autorités voient la politique monétaire comme un remède à l’inflation post-COVID. Mon avis reste le même, l’inflation est due aux éléments structurels et une simple hausse des taux sans les reformes des chaînes d’approvisionnement, ne fera que aggraver le phénomène. Les taux élevés vont diminuer la production et ce n’est pas ce que nous faut en ce moment.
BLOMBERG: Le président Joe Biden tiendra mardi une rare réunion du bureau ovale avec le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, au milieu de l’inflation la plus élevée depuis des décennies, ce qui a nui à sa position auprès des électeurs. Les deux discuteront de l’état de l’économie américaine et mondiale. C’est la première rencontre entre les deux depuis que Biden a annoncé en novembre son intention de nommer Powell pour un second mandat à la tête de la banque centrale américaine.
Ma Stratégie
Hier, j’ai acheté De Longhi une pépite italienne avec un bilan sain, peu de dette et une les dividendes sympas. Cette valeur a été intégrée dans le portefeuille Rentier, soit la composante orientée rendement de mon portefeuille global.
J’aimerais prendre mes profits sur TotalEnergies, mais manque de visibilité sur les cours du pétrole me freine. Le 6ième paquet des sanctions contre la Russie a du mal a passé mais sera certainement forcé politiquement.
(Sources: Bloomberg, Saxo Bank, NYT)
Macro
Les investisseurs essaient de voir le verre à moitié-plein (mesures de soutien en Chine, réouverture économique timide à Pékin et à Shanghai etc.), ce qui a aidé le CAC 40 hier. L’élan technique pourrait porter l’indice vers les 6600 points mais nous doutons fortement que nous soyons sortis du bear market de long terme qu’on a subi lors des dernières semaines. Il y a encore beaucoup trop de facteurs de risque (le narratif de la récession a fait son grand retour dans les salles de marché !) pour pouvoir espérer une reprise durable des indices boursiers. Ce n’est donc certainement pas encore le bon moment pour s’intéresser aux actifs décotés (il y en a une myriade). La baisse devrait logiquement reprendre dans les séances à venir sur les indices une fois que le mouvement technique haussier se sera essoufflé. Nous restons fondamentalement pessimistes. La meilleure stratégie reste encore de shorter le marché (stratégie à moyen terme).
Sanctions sur le Pétrole Russe
Les dirigeants de l’Union européenne ont convenu de poursuivre une interdiction partielle du pétrole russe, ouvrant la voie à un sixième ensemble de sanctions pour punir la Russie et son président, Vladimir Poutine, pour l’invasion de l’Ukraine. Les sanctions interdiraient l’achat de pétrole brut et de produits pétroliers russes livrés aux États membres par voie maritime, mais incluraient une exemption temporaire pour le pétrole brut par pipeline. Les responsables et les diplomates doivent encore s’entendre sur les détails techniques et les sanctions doivent être officiellement adoptées par les 27 nations.
Small Caps
Ça bouge un peu sur les très petites valeurs. Obiz (valorisation de seulement 32 millions d’euros) a pris 7,4% sur les cinq dernières séances et se rapproche lentement du niveau des 8 euros l’action. Obiz fait partie des belles pépites d’Euronext Growth et est la première GoodTech sur ce segment de marché. Elle a affiché une croissance à trois chiffres avant la pandémie (reconnaissons que c’est courant dans le secteur des starts-up). Mais elle a surtout un business model intéressant : marketing relationnel et fidélisation des clients, avec une forte fibre RSE. C’est une belle valeur à surveiller mais qui est très peu liquide (et qui est donc, par définition, plutôt risquée). Avec une valorisation si faible, Obiz n’entre pas dans les critères de sélection des fonds des grandes maisons.
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