Crédit Suisse aura un prêt de la part de la BNS (Banque Nationale Suisse) d’un montant de 50 milliards francs Suisse. And what? Les marchés vont saluer et faire une petite fête. Mais le problème est déclenché. Nous n’avons pas de visibilité jusqu’à où cela peut aller et comment cela peut se terminer. Je disais toujours dans mes vidéos que ces conneries de resserrement vont durer jusqu’au prochain Black Swan comme ça. On est en plein dedans.

Les investissements dans le secteur bancaire en ce moment c’est du casino. Les banques françaises sont solides (voir l’article que j’ai publié récemment). Mais ce secteur est très interconnecté. Il n’est pas envisageable que, si les banques régionales aux États-Unis commencent à faire faillite une après autre, cela n’ait pas d’impact en Europe. Je ne crois pas qu’une banque importante, comme Crédit Suisse, tombe, mais les petites et moyennes banques dans leur ensemble, représentent elles aussi un véritable problème systémique.

First Republic Bank est le prochain sur la liste. Pour le moment la banque a été dégradé au niveau de Junk…..

La réunion de la BCE se fera dans un context très tendu. Lagarde n’a pas fait les mêmes erreurs que Powell a fait avec son reserrement, mais la crise bancaire américaine, s’elle se propage encore, touchera tout le monde. Donc difficile d’imaginer le discours de Lagarde dans ce context.

Actualités

Source: Bloomberg

Aide au Crédit Suisse

Le Credit Suisse s’est arrangé pour emprunter jusqu’à 50 milliards de francs (54 milliards de dollars) à la Banque nationale suisse et a proposé de racheter la dette dans le but d’inverser l’effondrement de la confiance du marché. Le prêteur en difficulté empruntera auprès d’une facilité de liquidité et fait une offre publique d’achat pour racheter jusqu’à trois milliards de francs de dette libellée en dollars et en euros, selon un communiqué. Les mouvements – sans précédent chez un grand prêteur suisse depuis la crise financière de 2008 – sont les plus importants à ce jour pour consolider les finances du Credit Suisse après que ses actions ont chuté de 31% mercredi à Zurich et que ses obligations sont tombées à des niveaux qui signalent profonde détresse financière.

La BCE

Les responsables de la Banque centrale européenne sont sur le point de prendre l’une des décisions les plus importantes depuis des mois alors qu’ils jugent si les turbulences du marché centrées sur le Credit Suisse sont suffisamment graves pour faire dérailler une hausse des taux d’intérêt tant vantée. S’ils délivrent l’augmentation d’un demi-point que la présidente Christine Lagarde a signalée pour la première fois en décembre et déclarée «très, très probable» il y a un peu plus de 10 jours, ils risquent des jugements rétrospectifs sévères si la situation se détériorait rapidement. Opter pour une étape plus petite d’un quart de point, comme le prédisent désormais Deutsche Bank et Bloomberg Economics, ou encore moins en restant en attente, pourrait retarder les efforts visant à maîtriser la flambée de l’inflation.

First Republic, en faillite aussi?

First Republic Bank, le prêteur basé à San Francisco qui a été réduit à néant par S&P Global Ratings et Fitch Ratings mercredi, explore des options stratégiques, y compris une vente, selon des personnes connaissant le sujet. Il a déclaré dimanche qu’il disposait de plus de 70 milliards de dollars de liquidités inutilisées pour financer ses opérations, mais son action a tout de même chuté de 21% mercredi à New York pour atteindre un creux de 31,16 dollars en dix ans, ce qui lui donne une valeur marchande de 5,8 milliards de dollars. Le prêteur est spécialisé dans la banque privée et la gestion de patrimoine et s’est efforcé de se différencier de la Silicon Valley Bank. Pendant ce temps, l’effondrement de SVB a mis à nu les divisions dans la communauté du capital-risque habituellement clubby.