Aujourd’hui – c’est la première séance représentative de la semaine. Les marchés tentent un rebond. La BCE cette semaine et le news flow sur le pipeline du Gazprom vont déterminer la tendance des marchés. Pour le moment il n’y a pas eu d’actualités par rapport à la décision du Gazprom de reprendre la livraison du gaz via L’Ukraine, mais je pense que cette semaine on en saura plus.
Je vais prochainement vous faire une vidéo sur les devises du point de vue gestion du patrimoine, mais en attendant j’attire votre attention au GBP/EUR. Bien évidemment par pour le trading. Mais investir dans les entreprises britanniques cotées en GBP peut ne pas être une mauvaise idée. A part la stabilisation politique dans le pays, la Grande Bretagne reste moins touchée par la crise énergétique en Europe.
Concernant la BCE je ne suis pas d’accord avec Saxo Bank, dont l’avis je présente régulièrement dans mes posts journaliers. Je trouve que la réunion de la BCE de cette semaine sera importante. Même si la hausse des taux est largement attendue, le discours de Lagarde est important. Car pour moi il n’est pas clair quel est son plan pour soutenir l’économie européenne en pleine crise énergétique. Comme je disais dans le dernier Café du Dimanche, la tâche de la BCE est bien plus compliquée que celle de la FED.
Sources: Saxo Bank, Bloomberg
Saxo Bank: Une seule chose importe
La réunion de la Banque Centrale Européenne sera un non-évènement cette semaine, tout comme le seront les quelques résultats d’entreprises qui vont ponctuer les prochaines séances. Il y a une seule chose qui importe : c’est la crise énergétique européenne. Le coût de la crise représente désormais une ponction nette sur l’économie équivalant à près de 7 % du PIB européen. C’est massif. S’ajoute à cela la crise de liquidité qui commence à fragiliser plusieurs acteurs centraux du marché de l’énergie (particulièrement en Allemagne et en Australie). Les ministres de l’énergie de l’UE se réunissent en urgence le 9 septembre prochain. Ils vont devoir convaincre les marchés de leur capacité à éviter un scénario noir cet hiver (pénurie d’énergie, prix qui flambent, faillites d’acteurs du secteur). Plusieurs pistes sont à l’étude pour réformer le marché de l’électricité européen (dont ” l’exception ibérique ” qui revient à découpler temporairement le prix de l’électricité de celui du gaz et qui a permis de réduire l’ampleur de la hausse des prix en Espagne et au Portugal depuis son introduction). L’Europe va devoir également mettre davantage d’argent sur la table. Au cours du week-end, plusieurs pays ont dévoilé de nouveaux plans de lutte contre la crise (Allemagne : 65 milliards d’euros en grande partie à destination des ménages, Suède : presque 20 milliards d’euros pour soutenir les producteurs d’énergie). La France ne pourra pas faire bande à part longtemps. Le gouvernement souhaite s’orienter vers des mesures ciblées du fait du coût immense du bouclier tarifaire (24 milliards d’euros à jour). Mais il est peu probable qu’il y parvienne. Nous sommes toujours dans la période du ” Quoi qu’il en coûte ” (peu importe ce qu’en pense le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire).
Réserves du gaz
L’Union Européenne a atteint son objectif de 80 % de remplissage de ses stocks de gaz avec deux mois d’avance. Nous pourrions nous en féliciter. En réalité, c’est un échec. A cette époque de l’année, nous sommes d’habitude à un niveau de remplissage légèrement supérieur (82 %). Nous faisons donc moins bien que d’habitude. On considère, en règle générale, qu’il faut un taux de remplissage de 90 % pour passer l’hiver tranquillement (peu importe les conditions climatiques). Cela permet de faire face à l’envolée de la demande (elle passe de 45 GWh en moyenne durant l’été à au moins 80 GWh en plein hiver, en France). Mais il est probable que l’hiver ne soit pas sans difficultés cette année. S’ajoutent, dans le cas de la France, les profondes difficultés de notre parc nucléaire (des problèmes de corrosion qu’il faudra plusieurs années à résoudre ont fragilisé près de la moitié de nos cinquante six réacteurs). Résultat : la production d’électricité à partir du nucléaire en France est en chute libre. Elle a quasiment été divisée par deux par rapport à la même période l’année dernière (passant de presque 40 MWh en 2021 à environ 23 000 MWh en 2022). Le casse-tête énergétique est là pour durer.
Volkswagen et Porsche
Volkswagen decided to push ahead with its plan to list a minority stake in Porsche this year despite gyrating markets, paving the way for what could be one of Europe’s biggest IPOs. The carmaker is planning the listing at the end of September or beginning of October. With the share sale, the billionaire Porsche and Piech clan is set to regain direct influence over what used to be its family enterprise, some 13 years after it was forced to sell the sports-car business to Volkswagen.
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