Pour valider la cassure du canal technique il faut un re-test du nouveau Support. C’est ce qui se passe en ce moment. Je suis étonné car la sortie du modèle se fait sans aucune raison fondamentale. Je note la sortie progressive de la politique COVID zéro en Chine, mais à part ça que des mauvaises nouvelles. S’on garde le cap sur l’inflation, le nouveau paquet des sanctions contre la Russie n’apporte aucun soulagement. Le pétrole russe livré par les voies maritimes se retrouve désormais sous embargo, les pipelines restent ouverts et la discussion sur le gaz sera ouverte prochainement. Donc pas d’accalmie sur les prix de l’énergie en vue. Donc pas d’accalmie sur l’inflation.
Biden a gentillement délégué l’inflation à Powell avant les élections mi-mandat. En gros il a assumé qu’il ne comprend rien en finance et laisse gérer les professionnels. Respect, d’ailleurs. Nouvelle aide militaire à l’Ukraine se confirme et les valeurs de la Défense US sont toujours comme une opportunité extraordinaire, car le réarmement de tous les pays riches est en vue dans les prochaines années. Devinez qui va en bénéficier?
(Sources: Saxo Bank, Bloomberg, NYT)
Macro
Le rebond observé depuis plusieurs séances reste trop fragile au vu des fondamentaux qui sont restés les mêmes, bien que quelques chiffres encourageants à l’image de l’indice PMI de Chicago ressortent nettement au-dessus des attentes. Ce n’est pourtant pas suffisant à alimenter un marché qui fait face à tant de vents contraires. La préoccupation principale pour les investisseurs reste l’inflation et bien que la FED se veuille rassurante, le risque de récession et la pression sur les prix de l’énergie et des matières premières demeurent trop élevés pour se positionner à la hausse. Les investisseurs surveillent de très près l’évolution des cours du baril et les marchés en seront dans les séances à venir extrêmement dépendants.
Biden et Powell
Le président Joe Biden a profité d’une rare rencontre avec le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, pour déclarer qu’il respecte l’indépendance de la banque centrale – tout en transférant simultanément la responsabilité de maîtriser l’inflation élevée depuis des décennies avant les mi-mandats de novembre. Biden a profité de la session du bureau ovale pour faire valoir que si la lutte contre les hausses de prix est sa priorité absolue, ce travail relevait principalement de la banque centrale américaine.
Inflation – toujours temporaire?
La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, lui a fait l’aveu le plus direct à ce jour qu’elle avait fait un appel erroné l’année dernière en prédisant qu’une inflation élevée ne poserait pas de problème permanent. “Il y a eu des chocs imprévus et importants sur l’économie qui ont fait grimper les prix de l’énergie et des denrées alimentaires et des goulots d’étranglement de l’approvisionnement qui ont gravement affecté notre économie, ce que je ne comprenais pas parfaitement à l’époque”, a déclaré Yellen dans une interview diffusée mardi sur CNN.
L’inflation dans la zone euro s’est accélérée pour atteindre un niveau record, intensifiant le débat à la Banque centrale européenne sur la rapidité avec laquelle il convient de relever les taux d’intérêt. En mai, les prix à la consommation ont augmenté de 8,1 % par rapport à l’année précédente, dépassant l’estimation médiane de 7,8 %. Cette accélération est due à l’alimentation et à l’énergie, après que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait exploser les prix des matières premières.
Aide militaire à l’Ukraine
Le président Joe Biden a déclaré qu’il donnerait à l’Ukraine des systèmes de roquettes avancés et d’autres armes américaines pour mieux atteindre les cibles dans sa guerre avec la Russie, renforçant le soutien militaire alors que le conflit s’éternise dans son quatrième mois. Le paquet d’armes comprend des missiles qui permettront à l’Ukraine de frapper des endroits jusqu’à 80 kilomètres. Les dirigeants mondiaux, dont le Premier ministre britannique Boris Johnson, ont publiquement appelé à une telle décision ces dernières semaines.
Merci BFM!