Même après la hausse du hier et plusieurs séances dans le vert des journée précédentes le modèle baissier n’est pas cassé. Nous restons toujours dans une vague de correction sur les marchés. Donc grande prudence ! Le bon humeur de la Bourse est en grande partie lié à la communication du président de la Réserve Fédérale d’Atlanta, Raphael Bostic, qu’a indiqué qu’une pause dans le processus de durcissement monétaire en septembre pourrait être appropriée. Difficile à juger ces arguments et à quel point sa position soit partagée au seins de la FED. Pour moi, tout dépendra des chiffres de l’inflation.
Le défaut de la Russie est imminent, comme j’ai dit au début de la crise de la guerre en Ukraine, que ce défaut pourrait avoir lieu avant Juin 2022. Le secteur bancaire est à surveiller après l’évènement du défaut.
NVIDIA a fait une séance de folie hier. Pour ceux qu’ont acheté à l’ouverture (comme moi) ont déjà un profit de 8% ou même plus.
Saxo Bank (avis du courtier): Sur les dernières séances, la bande de fluctuations du CAC 40 est large (près de 300 points). Cela traduit une grande fébrilité des investisseurs concernant la tenue des bourses. Si on se réfère aux indicateurs économiques, il y a beaucoup de signaux contradictoires. L’exercice de prévision économique, qui n’est jamais aisé, est encore plus difficile en ce moment. Nous avons une séance dans le vert (souvent un rebond purement technique) puis une séance dans le rouge et ainsi de suite depuis déjà plusieurs semaines. Il est peu probable que la bourse sorte de cet entre-deux dans l’immédiat. L’hémorragie sur les valeurs technologiques pourrait encore continuer. Une belle valeur comme Amazon a perdu près de 37% depuis le début de l’année. Il n’est pas uniquement question de hausse des taux directeurs mais, dans le cas présent, de hausse de l’inflation (coût salarial), pénurie de composants, soucis logistiques etc. Il est certainement encore trop tôt pour acheter un titre comme Amazon (on peut toujours le shorter). Mais il faudra rester à l’affût de la reprise car c’est une belle décote sur une valeur qui, dans tous les cas, va afficher de solides performances à moyen terme (3-5 ans). Il faut voir la période actuelle en bourse comme une grande braderie qui dure plus longtemps que prévu.
Politique de la FED
Le débat en termes de politique monétaire concerne l’attitude de la Réserve Fédérale américaine après l’été. Il ne fait pas de doutes que la banque centrale va augmenter son taux directeur de 50 points de base à chaque fois en juin (à l’occasion de la mise à jour de ses prévisions économiques) et en juillet. En revanche, il n’est pas certain que le processus se poursuive à la rentrée. Le président de la Réserve Fédérale d’Atlanta, Raphael Bostic, a indiqué qu’une pause dans le processus de durcissement monétaire en septembre pourrait être appropriée (certains analystes tablent toujours sur une hausse de 50 points de base). Plusieurs éléments pourraient inciter la banque centrale à la prudence après l’été : le ralentissement du marché de l’immobilier (qui risque d’appauvrir une partie de la population américaine à court terme), le décrochage observé du secteur manufacturier dans plusieurs régions importantes en mai (qui reste à confirmer dans les mois à venir) et le contexte mondial de baisse de l’activité économique. Dans une phase de quasi-stagflation, la banque centrale devra faire un arbitrage (difficile) entre lutte contre l’inflation et soutien à la croissance. Il n’y aura pas de bonne solution. Peu importe son inclination, elle sera critiquée par les acteurs de marché pour son action.
Crise alimentaire
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’il était disposé à faciliter les exportations de céréales et d’engrais alors que l’inquiétude mondiale grandissait au sujet des pénuries alimentaires et de la hausse des prix, mais seulement si les sanctions imposées à son pays étaient levées. Poutine n’a pas précisé s’il faisait référence aux exportations russes ou à celles de l’Ukraine qui ont été stoppées par le blocage des ports par Moscou depuis le début de son invasion fin février. Il est très peu probable que les États-Unis et leurs alliés acceptent de lever les vastes sanctions imposées à la Russie en réponse à la décision du dirigeant russe de la lier à la crise alimentaire croissante.
COVID-19 touche un fournisseur d’Apple
Affrontements violents, infections croissantes et usines vacantes : la tourmente qui a englouti des dizaines de milliers de travailleurs chez un fournisseur Apple à Shanghai est un symptôme troublant des efforts extrêmes de la Chine pour faire tourner les usines pendant sa pire épidémie de Covid depuis 2020. Pris au piège dans une bulle pour près de deux mois, enfermés par décret gouvernemental et isolés du monde extérieur, les travailleurs de Quanta Computer, pour la plupart à bas salaires, réclament plus de liberté et commencent à se révolter.
Défaut de la Russie
Les investisseurs sont censés recevoir environ 100 millions de dollars d’intérêts sur la dette extérieure russe dans leurs comptes d’ici vendredi, des paiements que le gouvernement du président Vladimir Poutine dit avoir déjà effectués. Il est peu probable que cela satisfasse les détenteurs d’obligations inquiets qui ont hâte de voir l’argent après que le Trésor américain a fermé une échappatoire qui permettait auparavant aux banques et aux particuliers américains d’accepter de tels paiements.
Hermès – Opportunité?
Il y a toujours des opportunités en bourse, même dans les périodes d’incertitude comme celle que nous traversons. C’est le cas d’Hermès, par exemple, qui est désormais la cinquième capitalisation boursière du CAC 40 (alors qu’elle oscillait entre la deuxième et la troisième place, précédemment). Le titre fait partie des plus fortes baisses de l’indice depuis le début de l’année (-33 %). Mais son potentiel de rebond est intact. Les fondamentaux sont bons : trésorerie nette de 7 milliards d’euros, fonds propres à hauteur de 9 milliards d’euros et surtout un vrai pricing power qui peut être utile en ce moment (le groupe a déjà augmenté les prix de 3,5 % en janvier et une autre hausse est en ligne de mire). Le PER (Price Earning Ratio – qui exprime le nombre d’années de bénéfices que l’investisseur est prêt à payer lorsqu’il achète une action) est également plus raisonnable : 35 contre environ 60 lorsque le cours de l’action était à un point haut. Le potentiel de hausse du titre est certainement élevé à moyen terme, de l’ordre de 15-20 %.
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