Comme attendu, les tensions autour de l’Ukraine sont en train de s’apaiser. D’ailleurs, c’est aujourd’hui, selon les médias américains et britanniques, que l’invasion devait commencer. Je reste sceptique par rapport à ce conflit absurde et je détiens une seule position spéculative sur une action bancaire russe Sberbank achetée autour de 235 roubles. Cette banque est souvent vue comme une proxy sur la macro/géopolitique russe et une des banques les plus rentables au monde.
Je vais me permettre de faire quelques prévisions. A plusieurs reprises je me suis interrogé sur les compétences de J. Powell. En effet, il s’est montré vraiment mauvais en 2018 la première fois quand il a essayé d’augmenter les taux. Puis en 2021/2022 il est clairement en retard est obligé de courir derrière la courbe des taux. Je me demande si d’ici 1 an et demi il ne serait pas obligé de lutter contre la récession?
Saxo Bank: Un remake de 1994
La situation dans laquelle se trouve la Réserve Fédérale américaine (Fed) nous rappelle celle de 1994. A l’époque, la banque centrale avait tenté une politique de désinflation opportuniste reposant sur un durcissement monétaire rapide visant à ce que l’inflation demeure basse. Nous savons tous ce qui s’est passé par la suite. La situation s’est vite dégradée. La Fed avait été contrainte de faire marche arrière 18 mois après ce court cycle de hausse des taux, et de baisser de nouveau le coût de l’argent. L’environnement monétaire et économique est encore plus complexe de nos jours à cause des distorsions liées à la pandémie. Nous ne doutons pas que le compte-rendu de la Fed qui sera publié ce soir va valider l’hypothèse soutenue par une majorité d’intervenants du marché d’une hausse des taux de 50 points de base. Mais le cycle de durcissement monétaire pourrait être plus court que ne l’anticipe le consensus. La fenêtre d’action est limitée. On observe déjà les premiers signes de ralentissement économique ici et là. Au niveau des résultats d’entreprises, l’attention se portera sur le secteur des semi-conducteurs aujourd’hui avec deux acteurs majeurs Applied Materials et Nvidia (une valeur que nous suivons de près).
Géopolitique: Russie-Ukraine et les États-Unis
BLOOMBERG: Le président Joe Biden a déclaré qu’il restait possible que la Russie envahisse l’Ukraine parce que ses troupes restaient dans une “position menaçante” et que les États-Unis n’avaient pas vérifié les affirmations de Moscou selon lesquelles il avait retiré certaines forces. Biden était d’accord avec une déclaration du Kremlin lundi selon laquelle la diplomatie est toujours possible, mais a juré qu’il ne “sacrifierait pas les principes de base” selon lesquels les pays – y compris l’Ukraine – devraient avoir le droit de garder leurs propres frontières.
Politique de la BCE. Inflation et la Hausse des Taux.
BLOOMBERG: À cette fin, la Banque centrale européenne pourrait mettre fin aux achats nets d’actifs dès le troisième trimestre sans déclencher une hausse des taux d’intérêt peu de temps après, selon le membre du Conseil des gouverneurs François Villeroy de Galhau. Villeroy a déclaré qu’il n’était plus approprié pour la BCE de maintenir les achats nets d’obligations dans le cadre de son programme APP régulier à durée indéterminée, car cela “nous lie la main trop longtemps”. Il y a également moins de raisons de maintenir la relance alors que l’inflation converge vers l’objectif à moyen terme de 2%, a-t-il déclaré.
Intel: acquisition de Tower Semiconductor
Je vois positivement cette acquisition d’Intel car elle confirme le changement de stratégie auquel je m’attendais. J’ai renforcé ma position. Remarquez que Intel paye assez cher, ce que confirme que je dis tout le temps que probablement les multiples actuels des semi-conducteurs – c’est la nouvelle réalité.
WSJ: Pour tous ceux qui doutent des ambitions INTC 1,81% d’Intel Corp. de fabriquer des puces pour les autres, l’acquisition par la société de Tower Semiconductor TSEM 42,08% devrait dissiper leurs doutes. L’accord rapporté par le Wall Street Journal lundi soir et annoncé par les deux sociétés mardi porte une valeur d’entreprise de 5,4 milliards de dollars et se classe ainsi comme le quatrième plus gros accord d’Intel jamais réalisé, derrière les acquisitions d’Altera, Mobileye et McAfee. Mais il dépasse les deux premiers en termes de prime payée ; les 53 $ par action en espèces offerts pour Tower sont supérieurs de 60 % au dernier cours de clôture de l’action, par rapport à la prime de 34 % offerte pour Mobileye en 2017.
Le prix élevé est logique compte tenu des réalités actuelles du marché de la fabrication de puces et des ambitions déclarées d’Intel. Elle fabrique depuis longtemps des processeurs pour PC et serveurs qu’elle conçoit elle-même. Mais la demande croissante de puces de tous types et une pénurie mondiale de capacités de production ont créé une opportunité pour Intel d’ouvrir ses installations de fabrication aux conceptions d’autres. Ce modèle commercial dit de fonderie est un élément clé du plan de redressement de l’entreprise, car il cherche également à reprendre son avance dans les processus de fabrication de puces les plus avancés actuellement détenus par Taiwan Semiconductor Manufacturing, ou TSMC.
0 commentaires