BCE le 28 Octobre 2021
En Septembre Lagarde a dit déjà que la décision sur les programme de QE sera prise lors de la réunion de Décembre. Cette réunion d’Octobre est de passage et je n’attends rien de nouveau. Ces dernières semaines, les membres de la BCE ont exprimé des points de vue différents sur la nature de la croissance de l’inflation, Lagarde a noté dans quelques discours que la croissance de l’inflation pourrait être plus longue que prévu et que certaines composantes resteront élevées pendant longtemps. Mais la semaine dernière, les faucons étaient en minorité, Lagarde a encore changé de discours, se disant confiante dans une hausse temporaire de l’inflation et dans l’absence de besoin d’ajuster la politique de la BCE. Néanmoins, les anticipations inflationnistes à moyen terme de la zone euro, principale ligne directrice de la politique de taux de la BCE, sont passées au-dessus de 2% en fin de semaine
Biden et ces Stimulus
Au cours de la semaine dernière, Biden et les dirigeants démocrates ont fait un effort incroyable pour parvenir à un accord-cadre sur un ensemble d'”infrastructures sociales” afin que Biden ait au moins une victoire nationale avant d’assister au sommet du G20 et au sommet sur le climat à Glasgow fin octobre. Mais la date limite de vendredi a été dépassée, bien que les progrès dans la recherche de compromis aient été énormes compte tenu de la quantité de controverse entre les démocrates modérés et progressistes. Vendredi soir, Pelosi a déclaré que l’accord était conclu à 90%, les détails devant être finalisés d’ici la fin du week-end. La controverse sur le côté dépenses du projet de loi a été vive, mais le côté des revenus a posé le plus grand défi après que le sénateur démocrate Cinema s’est fermement opposé à toute augmentation d’impôt pour les entreprises. En conséquence, il y avait une proposition d’imposer une taxe sur les gains en capital non réalisés des Américains super riches. La taxe s’appliquera à un large éventail d’articles tels que les actions, les obligations, l’immobilier et l’art, les plus-values étant imposées sur une base annuelle, que l’actif soit vendu ou non. Le projet de proposition, qui devrait être publié la semaine prochaine, fixera l’impôt sur le revenu des milliardaires à 1 milliard de dollars de revenus annuels ou 100 millions de dollars de revenus pendant trois années consécutives, touchant environ 700 contribuables. Cette proposition est un rêve de démocrates progressistes, il est évident que la taxe sur les bénéfices non fixés sur les marchés financiers ne pourrait naître que dans l’esprit des communistes ardents et aura clairement un impact sur l’évolution de la bourse américaine une fois adoptée.
Evergrande
Saxo Bank : A la dernière minute, le promoteur immobilier chinois Evergrande a évité le défaut de paiement vendredi. Selon le quotidien officiel Securities Times, l’entreprise a effectué un paiement d’intérêts de 83,5 millions de dollars sur une obligation libellée en dollar américain. Evergrande a ainsi gagné un peu de temps afin d’essayer de vendre ses actifs et de permettre une restructuration ordonnée du groupe. D’autres échéances sont à venir prochainement.
FAANG
Les trimestriels des FAANG est l’évènement le plus important de la semaine. Impact sur la tendance boursier est majeur et les résultats les plus attendus (par moi aussi 😊) c’est ceux de Facebook.
BLOOMBERG : Les bénéfices de FAANG commencent avec la société actuellement connue sous le nom de reporting Facebook, les commerçants cherchant à quel point la politique de confidentialité remaniée d’Apple pèse sur la croissance ainsi que sur son éventuel changement de marque.
Saxo Bank
Des résultats d’entreprises encourageants, quelques statistiques positives concernant le secteur manufacturier dans certains pays européens et l’amélioration temporaire de la situation pour Evergrande ont servi de catalyseur à la hausse du CAC 40 lors de la séance de vendredi. Toutefois, la progression de l’indice était mesurée. En variation hebdomadaire, elle n’est que de 0,50%. A court terme, nous anticipons que la fébrilité des investisseurs demeure. Les prochaines réunions de banques centrales (Banque du Canada, Banque du Japon et Banque Centrale Européenne) seront scrutées de près. Mais elles ne devraient pas réserver d’importantes surprises. La saison des résultats sera dense. Les grandes valeurs technologiques (Facebook, Alphabet, Twitter par exemple) devraient annoncer des résultats et des perspectives solides. Mais les investisseurs pourraient s’inquiéter de la hausse des taux qui est le point faible immédiat du secteur. Il y aura de la volatilité.
Inflation
Le nouveau chef économiste de la Banque d’Angleterre, Huw Pill (anciennement à la Harvard Business School), a mis en garde contre les risques inflationnistes au Royaume-Uni. Il s’attend à ce que l’indice des prix à la consommation grimpe proche de 5% en début d’année prochaine. Le débat de politique monétaire de la banque centrale prévu le 4 novembre prochain sera animé. Les opérateurs des marchés financiers anticipent une hausse du principal taux directeur de 20 points de base. Ce serait toutefois surprenant que la Banque d’Angleterre décide d’intervenir avant la Réserve Fédérale américaine. Il faut s’attendre à un fort regain de volatilité sur les paires en GBP. L’hypothèse d’une hausse des taux est déjà ” pricée ” dans le cours de l’EUR/GBP, par exemple.
Indicateurs
Saxo Bank : Du bon et du mauvais du côté des indicateurs PMI en octobre. En zone euro, l’indicateur composite (regroupant le secteur manufacturier et le secteur des services) a reculé à 54,3 contre 56,2 en septembre et un consensus à 55,2. La chute dans le secteur des services est déconcertante. L’indice PMI est passé en un mois de 56,4 à 54,7. En France, l’indice PMI composite s’est effondré à un point bas de six mois, à 54,7 contre 55,3 le mois dernier. Le PMI manufacturier allemand a été la bonne nouvelle de vendredi. Malgré les problèmes d’approvisionnement et la hausse conséquente des prix de l’énergie, il est resté élevé et quasiment stable par rapport à septembre, à 58,2 contre 58,4. Le consensus était plus pessimiste, à 56,5. Tous les pays membres de la zone euro ne sont pas affectés de la même manière par les défis logistiques et liés à l’approvisionnement en énergie.
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